Les autres visites

La visite de pré-reprise

En vue de favoriser le maintien dans l’emploi des salariés en arrêt de travail d’une durée de plus de trente jours, une visite de pré-reprise est organisée par le médecin du travail à l’initiative du médecin traitant, du médecin du travail, du médecin conseil, des organismes de sécurité sociale ou du salarié. L’avis du médecin du travail est à nouveau requis lors de la reprise effective du travail (Art. R4624-29).

Au cours de l’examen de pré-reprise, le médecin du travail peut recommander :

  • des aménagements et adaptations du poste de travail ;
  • des préconisations de reclassement ;
  • des formations professionnelles à organiser en vue de faciliter le reclassement du travailleur ou sa réorientation professionnelle.

A cet effet, il s’appuie en tant que de besoin sur le service social du travail du service de santé au travail interentreprises ou sur celui de l’entreprise. Il informe, sauf si le travailleur s’y oppose, l’employeur et le médecin conseil de ces recommandations afin que toutes les mesures soient mises en œuvre en vue de favoriser le maintien dans l’emploi du travailleur (Art. R4624-30).

Attention, la visite de pré-reprise ne dispense pas l’employeur d’organiser la visite de reprise.

La visite de reprise

Le travailleur bénéficie d’un examen de reprise du travail par le médecin du travail :

  • après un congé de maternité ;
  • après une absence pour cause de maladie professionnelle ;
  • après une absence d’au moins trente jours pour cause d’accident du travail
  • après une absence d’au moins soixante jours pour cause de maladie ou d’accident non professionnel.

Dès que l’employeur a connaissance de la date de la fin de l’arrêt de travail, il saisit le service de santé au travail qui organise l’examen de reprise le jour de la reprise effective du travail par le travailleur, et au plus tard dans un délai de huit jours qui suivent cette reprise (Art. R4624-31).

La visite occasionnelle à la demande

Tout salarié peut à tout moment solliciter une visite médicale en contactant directement le service de santé au travail.

L’employeur peut également demander une visite médicale pour un salarié. Dans ce cas, il doit contacter le médecin du travail, motiver sa demande et avertir son salarié de sa demande.

Le médecin du travail peut également, s’il l’estime nécessaire, organiser une visite médicale pour un salarié.

(Art. R.4624-34)

La visite de mi-carrière

La visite mi- carrière est organisée durant l’année civile du quarante-cinquième anniversaire du travailleur, ou à défaut à une échéance déterminée par accord de branche.

Cette visite est sollicitée par l’employeur ou peut également être anticipée par votre service de santé au travail et organisée conjointement avec une autre nature de visite médicale.

L’examen médical vise à :

  • Etablir un état des lieux de l’adéquation entre le poste de travail et l’état de santé du travailleur, à date, en tenant compte des expositions à des facteurs de risques professionnels auxquelles il a été soumis ;
  • Evaluer les risques de désinsertion professionnelle, en prenant en compte l’évolution des capacités du travailleur en fonction de son parcours professionnel, de son âge et de son état de santé ;
  • Sensibiliser le travailleur aux enjeux du vieillissement au travail et sur la prévention des risques professionnels. »

(Art. L4624-2-2)

La visite post-exposition

La visite post-exposition concerne tout salarié ayant bénéficié d’un suivi individuel renforcé (SIR) lors de sa carrière au titre de l’exposition aux risques suivants :

  • l’amiante,
  • le plomb (dans les conditions prévues à l’article R. 4412-160 du Code du travail) ;
  • les agents cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction (par exemple les poussières de bois, la silice (sable, béton, fumées de soudage, essences) – (mentionnés à l’article R. 4412-60 du Code du travail)
  • les agents biologiques des groupes 3 et 4 (par exemple les hépatites, le VIH, …) – (mentionnés à l’article R. 4421-3 du Code du travail)
  • les rayonnements ionisants
  • le risque hyperbare
  • le bruit ou les vibrations avant l’année 2017
  • le risque de chute de hauteur lors des opérations de montage et de démontage d’échafaudage
  • le travail de nuit ou travail posté (travail en 2×8, 3×8….)

Elle est sollicitée par l’employeur après cessation de l’exposition à un risque particulier ou lors du départ du salarié. A défaut le salarié a un délai de 6 mois après la cessation de l’exposition ou de son activité pour en faire la demande.
C’est le médecin du travail qui détermine si le salarié est éligible à cette visite et qui l’organise.

L’examen vise à

  • Faire un état des lieux des expositions aux risques professionnels 
  • Prévoir, si nécessaire, un suivi médical post-exposition en lien avec le médecin traitant et/ou le médecin conseil

(Article R4624-28-1 / Article R4624-28-2  / Article R4624-28-3)

La rendez-vous de liaison

Tout salarié en arrêt de travail dont l’arrêt est supérieur ou égal à  30 jours peut bénéficier d’un rendez-vous de liaison.

Le rendez-vous de liaison  est une rencontre facultative organisée par l’employeur ou le salarié, toujours en accord avec ce dernier. Le service de prévention et santé au travail interentreprises (SPSTI) peut être sollicité pour participer à ce rendez-vous de liaison.

Ce rendez-vous de liaison a pour objectifs de :

  • Maintenir un lien entre le salarié et l’employeur pour préparer le retour du salarié dans l’entreprise
  • Informer le salarié des mesures d’accompagnement dont il peut bénéficier : visite de pré-reprise, aménagement de son poste et/ou du temps de travail à sa reprise

Le salarié peut refuser le rendez-vous sans que cela lui porte préjudice.

Le salarié peut demander à être accompagné du référent handicap quand il existe dans l’entreprise (personne désignée pour une entreprise ≥ 250 salariés).

(Art. R4624-33-1)

Ces visites supplémentaires sont incluses dans la cotisation forfaitaire acquittée par l’employeur.